La TEIGNE... Cette sal*** !!

La Teigne a fait son apparition chez moi il y a deux ans.
J'ai commencé cet article afin de pouvoir suivre, étape par étape, l'évolution de la maladie et les traitements entrepris. Je partage ainsi également mon expérience et mes découvertes avec tout ceux qui sont confrontés à ce fléau et qui sont en quête d'informations.
Il ne s'agit pas de dramatiser car la Teigne reste somme toute une affection bénigne, mais cela ne doit pas non plus être banaliser car si certains cas semblent rester isolés ou peu invasifs, le problème principal de la Teigne réside, outre son aspect peu esthétique, dans sa contagiosité et sa ténacité.
Ma première partie est donc consacrée à raconter comment la teigne évolue chez moi et les actions que j'ai entreprises. Dans mon cas, vous allez voir qu'elle s'acharne...
Dans la deuxième partie, j'ai essayé de répertorier tout ce que j'ai appris : sur la maladie elle-même, la prévention, les traitements pour les animaux et pour l’environnement...

En espérant que cela vous sera utile..

Ma tribu


Première partie :

Mon histoire


En Juin 2010, j'ai eu un coup de cœur pour deux petits ânes des Pyrénées !!
Comme cela faisait quelques mois que ma jument donnait des signes de déprime ponctuel, j'ai craqué, en me disant que la vie serait plus douce pour elle.
C'était sans compter ce qui allait suivre rapidement après l'arrivée de mes deux nouveaux pensionnaires...

Mes deux petits ânes tout droit descendus de la montagne et résidant depuis quelques temps dans un genre de refuge sont arrivés chez moi en juillet 2010.
Après quelques jours d'acclimatation, ils sont très vite devenus très curieux et aussi très câlins...
C'était génial de voir ma jument revivre au contact de ses nouveaux compagnons de prairie.
Malheureusement, le vent a tourné au mois de novembre...

Novembre 2010 : un soir, en arrivant du boulot, comme à mon habitude, je vais voir mes animaux pour leur donner leur ration quotidienne et... Stupeur !!! Je découvre un grand rond sans poil sur la tempe de ma jument.
La peau n'est pas abîmée, j'en conclus, sans conviction, qu'elle a dû se gratter un peu fort, j'applique un peu d'huile de cade et je donne à manger...
Le lendemain, un nouveau rond apparaît !! Même traitement mais l'inquiétude monte...
Puis de jour en jour, les ronds traités se résorbent mais d'autres apparaissent.
Je profite alors du passage de mon vétérinaire pour lui en parler ; c'est là qu'il me dit que ça ressemble bien à la Teigne... LA TEIGNE !!! J'en ai déjà entendu parlé mais finalement c'est quoi exactement ?
Le début d'une longue période de doutes, de recherches, de traitements en tout genre, d'espoirs et de déceptions commence...

En effet, le premier traitement prescrit par mon vétérinaire est une application d'Imavéral sur les lésions, et le plus largement possible autour, plusieurs fois à quelques jours d'intervalle...
Bien... Sauf que quelques temps plus tard, les deux ânes montre également les premiers signes de la maladie... Puis le chat aussi !!!
Nous voilà donc en état d'épidémie généralisée : il faut donc entreprendre un traitement pour tout le monde... Désinfection total des locaux et du matériel, à plusieurs reprise, à l'eau de javel, avec un désinfectant fongicide ou à l'Imavéral.
Fulviderme pendant 1 mois pour le chat et Imavéral pour les trois "Gros" à raison de 4 lavages espacés de 3 à 4 jours.
La facture commence à monter !... L'hiver arrive, avec le froid, et les animaux apprécient de moins en moins le traitement. Normal !! Vous aimeriez être trempé par 10°C ?
Si le Fulviderme a bien fonctionné pour la chat, le problème persiste en ce qui concerne les équidés et malgré le traitement, rien n'y fait.
On tente alors un traitement systémique (par voie oral) avec du Dermogine toujours en association autant que possible avec les lavages à l'Imavéral.
En février 2011, minou entame sont deuxième traitement au Fulviderme...
J'en suis malade de voir mes bébêtes sans poil sur la tronche, tout mités, tout moches et moi, malgré tout le temps passé, tout l'argent dépensé, impuissante....
Je ne sais plus quoi faire, je vois des champignons partout, je n'ose plus rien toucher... C'est la "total psychose" !!!
Je fais quelques recherches ; sur l'origine de la Teigne, les différents traitements, des expériences similaires... J'ai besoin d'en savoir plus et de comprendre à quoi je suis confrontée. Et je trouve effectivement quelques informations supplémentaires mais rien d'exceptionnel et il faut faire le tri...

Et puis arrive le printemps... Mars/Avril 2011....
La maladie semble ne plus vraiment évoluer, et même on dirait que les poils commencent à repousser.
En effet, au fur et à mesure qu'approche l'été, toutes mes bébêtes retrouvent petit à petit un beau poil brillant et uniforme !!! Génial !!! Enfin !!!
Et c'est ainsi que se passe l'été... Avec en plus un merveilleux cadeau !!! Un BB âne en pleine forme que notre petite ânesse nous a bien caché pendant 11 mois.
Bref, tout le monde va bien !

Axto avec son poil tout neuf

Grixa et son nouveau né
Grixa avec son nouveau poil qui repousse

Mais quand vient le mois de novembre 2011... Et un soir... HORREUR !!! De nouveau un rond pelé sur la tête de ma jument...
Cette fois-ci, pas question de recommencer le combat de la première fois d'autant plus que le froid arrive et que mes animaux sont rétifs dès qu'ils aperçoivent une bouteille ou un pulvérisateur. Je fonce chez mon vétérinaire demander du Dermogine !!! Je dose un peu plus que la première fois et les résultat se font vite sentir...
Malgré tout, 1 mois plus tard, mon âne affiche à nouveau des signes cliniques : poils cassés sur la croupe et la ligne dorsale. Par contre, les femelles et BB ont l'air de résister et ça n'a pas l'air d'évoluer plus que ça... C'est l'hiver, il fait -10°C la nuit, il fait noir quand je rentre du boulot le soir... J'ai claqué des centaines d'euros en traitement et ils viennent tout juste d'en finir un....
Je prends le parti de laisser faire... On verra bien....

Fin février 2012, c'est une catastrophe !... Je rentre du travail et je retrouve ma jument toute mitée sur la tête... Et en y regardant de plus près, sur les ânes, il y a aussi des zones douteuses...
J'essaie de relativiser en me rappelant qu'en 2011 les choses se sont améliorées au printemps. C'est peut-être l'occasion d'éradiquer cette sal*** de chez moi une bonne fois pour toute (ou de se donner une chance d'y parvenir)...

Je sollicite une nouvelle fois l'aide de mon vétérinaire pour avoir du Dermogine et surtout plus d'information sur la Teigne... Je ne peux plus affronter seul ce fléau sinon je vais craquée...
Je reprends mes investigations : expériences divers, méthodes utilisées dans les élevages... Je lis des thèses traitant du sujet... Je recherche tous les produits susceptibles d'avoir une action sur ce champignon... etc...
Le laboratoire qui fabrique le Dermogine n'a pas l'air de s'étonner qu'il y ait autant de récidive. Et j'apprends même qu'en dépit de tous mes efforts, je n'ai aucune garantie de tranquillité par la suite...
C'est démoralisant !!... Mais je ne peut pas me résoudre à laisser mes bêtes comme ça ! Pas encore !!
Que faut-il donc que je fasse de plus pour m'en sortir !!

Je prends encore une fois le taureau par les cornes... Il me reste un peu d'espoir de soigner mes animaux, en profitant de l'aide du soleil et de la chaleur de l'été qui arrive...
Je commence alors par deux applications d'Imavérale (un flacon qu'il me restait) sur les zones dépilées et douteuses et je traite mes bâtiments (intérieur/extérieur) et toutes zones de grattage au désinfectant TH5.
Ensuite, je commence le traitement Dermogine de 7 jours, je change mes animaux de pâture et je bloque l'accès aux box, 2 jours durant pendant lesquels je jette ou désinfecte tout le matériel suspect, décape tous les bâtiments au Karsher, puis à la vapeur haute température (idem pour le matériel). Je désinfecte entre chaque opération. J'épands de la chaux vive sur les sols en terre battue (dans les box et sur les zones de terrain où les animaux se roulent) pour un nettoyage du sol en surface.
N'ayant plus d'Imavéral, je lave mes animaux à l'eau de javel diluée à 5%. Je prolonge Dermogine une deuxième semaine à demi-dose et j'enchaine avec un traitement aux huiles essentielles TeaTree, Thym, Ail. Je privilégie une alimentation riche en vitamine A.

Fin mars 2012  : HE Ail, Thym et TeaTree chaque jour dans la ration ; des carottes quand je peux ; fin mars, chouette, les pissenlits arrivent ; lavage des animaux à l'eau de javel et application d'huile de cade dès que je peux et quand c'est possible, désinfection régulière des locaux et zones de grattage...
La jument a bien réagit au traitement Dermogine et bien que de nouvelles lésions soient apparues pendant le traitement, il semblerait que, peut-être aidée par la mue, la maladie évolue dans le bon sens maintenant. Le petit bout de chou semblerait aussi évoluer dans le bon sens (le pauvre est presque né dedans) mais c'est difficile d'en être sûr.
Pour les deux ânes adultes, c'est beaucoup plus délicat de se prononcer... Certaines zones qui étaient douteuses auraient tendance à paraître mieux mais l'ensemble n'est pas pour autant convaincant... Le problème est que les ânes muent plus tard que les chevaux et qu'ils ont encore une épaisse toison.
Une grande plaque de poils a disparu hier sur une joue de l'ânesse. Difficile de savoir si c'est une récidive ou les résultats du traitement et l'élimination naturelle des poils morts.

Début avril 2012 : j'ai traité les sols des box à la soude caustique et tout autour à la chaux. Et j'ai à nouveau passé toutes les parois aux désinfectants. J'ai aussi étrié la jument pour faire tomber les poils morts (et peut-être encore parasités) suivi d'une bonne douche accompagnée d'un peu d'eau de javel (toujours diluée à 5%) sur les zones suspectes.
Et pour finir... Changement de pâture !...

Mi-avril 2012 : je suis rassurée en ce qui concerne ma jument, par contre pour les ânes se n'est toujours pas concluant. Je découvre régulièrement de nouvelles lésions, surtout sur l'ânesse, mais ce n'est pas franc. Sur les zones lavées à l'eau de javel, le poil repousse. Ça semble efficace mais cette masse de poils épais doit être un véritable bouillon de culture et je me tâte de plus en plus à les tondre pour accélérer le processus. De toute façon, il faut encore attendre un peu car il fait encore trop froid.
En attendant, je leur ai mis une pierre minérale à disposition et j'ai commencé une cure de complément alimentaire riche en zinc, cuivre, vit. A, vit. B... additionné de graine de lin. Bref, tout ce qui est bon pour la peau et le poil, et qui peut les aider à renforcer leur système immunitaire.
La cure dure un mois ! On verra bien... Ça au moins ça ne peut pas leur faire de mal.
Par ailleurs, je me suis décidée à aller chercher du matériel pour construire un nouvel abris sur une de mes pâture, de manière à pouvoir isoler les ânes sur une parcelle tant que leur état est douteux. J'aurai peut-être aussi plus de temps et de chance comme ça d'assainir l'environnement des box avant l'automne.
J'ai eu un nouveau tuyau également contre la teigne pour traiter mes locaux par brûlage au chalumeau. C'est ce que je ferai prochainement quand le temps le permettra : mes box et les sols ! Cette méthode semble infaillible, évidemment, mais à condition que les animaux réintroduits ensuite soient sains et que je n'oublie absolument aucune zone. C'est pas gagné...

Fin-avril 2012 : nous sommes en bonne voie (et espérons que cela dure) !! La jument est de nouveau toute belle et, depuis quelques jours, un petit duvet apparait au sein des lésions sur les ânes. Les compléments alimentaires seraient-ils à l'origine de cette amélioration ? Je reste malgré tout méfiante... D'autant plus que le mois d'avril a été une vrai calamité météorologique et que je n'ai pu faire aucun traitement externe (ni sur les animaux, ni sur les bâtiments)... D'un certain point de vue, c'est plutôt encourageant, compte tenu de l'amélioration actuelle, mais d'un autre côté, j'espère vraiment qu'une nouvelle contamination ne se prépare pas. De toute façon, ce WE je commence les travaux sur le nouvel abri et la semaine prochaine mes longues oreilles seront sur leur nouvelle pâture. A partir de là, je pourrai commencer le traitement des box au chalumeau.
Par ailleurs, j'ai découvert que le souffre (qu'on utilise d'ailleurs en agriculture (viticole notamment), jardinage, etc... pour les traitement contre les parasites mycologiques des plantes) peut également être utilisé contre la teigne. D'où cette ancienne coutume qui consistait à pendre des branches de houx garnies de leurs boules rouges dans les étables : les boules de houx libèreraient des petits grains de souffre. J'ai donc décider de me mettre en quête de soufre afin de pouvoir faire un petit épandage...

Début-mai 2012 : comme prévu, nous avons commencé la construction d'un petit abri sur une des parcelles de manière à pouvoir isoler les ânes de la jument. Ils sont donc désormais mitoyens mais sans contact direct et surtout il ne partagent plus les mêmes espaces. J'ai lavé mes longues oreilles à l'eau de javel et avec mon chéri, nous avons passé toutes les parois du box (intérieur/extérieur) au chalumeau ainsi que les sols tout autour.

Mi-mai 2012 : le temps s'est amélioré et adouci. Une nouvelle explosion de teigne a recommencé chez les ânes (particulièrement l'ânesse) et la jument a deux petits ronds douteux juste derrière les yeux. L'ânesse perd tous ses poils par grandes plaques... J'en ramasse des poignées tous les jours parterre autour de l'abri que je brûle ou jette au fond d'une poubelle au fur et à mesure. Même BB a des petites lésions.  Dans un sens, je me dis que plus il perdront leurs poils, plus vite la mue se terminera et plus vite je pourrai entreprendre d'éventuels bains ou lavages. Bref, pour l'instant je laisse faire... On verra bien se que cela donne par la suite... Du coup, je peux me concentrer davantage à ma jument...

Fin-mai 2012 : Ma jument a de nouveau la tronche mitée et quelques petites plaques sur les épaules et le dos. Je l'ai laver entièrement, de la tête au pied, à la Vétédine et je l'ai changé de pâture. Deux jours plus tard, ces nouvelles plaques sont apparues. Depuis, j'applique régulièrement de l'huile de Cade diluée... ça à l'air de concentrer un peu l'évolution de la maladie... Et ça tient un peu à l'écart les mouches qui profitent de la moindre zone dépilée pour l'attaquer jusqu'au sang...
 
En bref, ils couvent tous cette maladie en permanence, et elle se déclare plus ou moins fort selon les conditions météos et un temps d'incubation d'environ 15 jours. Malgré tous les traitements, il doit toujours rester des éléments infectieux qui résistent... Et je ne sais pas comment m'en débarrasser.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi mes animaux ne développe aucune immunité naturelle contre ce parasite.

Début juin 2012 : je me suis lancée, ce WE, en désespoir de cause et après pas mal de recherches, dans un rituel de guérison utilisant le pouvoir des pierres associées à divers symboles...
J'ai également procédé à un épandage de soufre sur les parois de tous les abris et sur les sols tout autour.
Côté âne, les choses sont stables : quarantaine, pierre minérale à volonté et on attend que tous les poils soient tombés.

Été 2012 : Dans l'ensemble, mes animaux sont plutôt en bon état : les poils ont repoussés. Quelques plaques douteuses par-ci par-là traitées à l'huile de cade mais sans grande conséquence jusqu'à présent. Un petit bémol pour Linux (le matou) qui a une petite plaque crouteuse sous le menton mais elle reste localisée et réagit bien à la cortisone : je soupçonne une allergie ou quelque-chose de ce genre.
J'ai interdit l'accès à l'intérieur des box durant tout l'été à la jument. J'ai tout ouvert pour bien aérer et faire entrer un maximum de chaleur et de lumière à l'intérieur. Tous les quinze jours / trois semaines, nettoyage de tous les locaux et abris, en insistant bien sur les zones de grattage, à l'eau de javel diluée dans de l'eau de la piscine traitée au chlore lent (le chlore lent contient un additif qui prolonge l'action du chlore même en présence d'UV).
Tous les quinze jours également, pansage à l'eau de javel diluée pour tout le monde et chacun sa brosse.
Et régulièrement, poudrage au soufre des locaux et des animaux.

Octobre/Novembre 2012 : Rendez-vous le 12 octobre pour castrer Pirouette. J'en profite pour demander une analyse mycologique à mon vétérinaire histoire de savoir une bonne fois pour toute contre quoi je me bats depuis 2 ans.
Un mois plus tard, les résultats arrivent positifs au trichophyton. C'est donc bien une teigne, très certainement de type équine. Il va donc décidément falloir me faire à cette idée.
Malgré tout, pour la première fois depuis que les ânes sont arrivés, nous passons l'automne sans embuche. Un peu d'huile de cade au moindre touillon de poil douteux, encore un peu de soufre avant que les températures ne descendent en dessous de 15C° et nous entrons dans l'hiver avec des belles doudounes chaudes et poilues... Pourvu que ça dure !

Janvier 2013 : Les températures sont assez stationnaires depuis l'automne et plutôt douces pour la saison. Par contre il pleut sans arrêt depuis 2 mois. Tout est détrempé, les terrains boueux, les box humides. Le temps est propice au développement d'une teigne. Je surveille toujours mais par ce temps je ne pourrais de tout façon malheureusement pas faire grand chose. J'ai traité quelques ronds sur les oreilles des ânes, une plaque de poils bizarre sur le dos de la jument et une zone juste derrière un oeil. Je suis presque sûre que c'est la teigne mais ça n'a pas l'air trop évolutif. J’appréhende un peu l'arrivée du printemps et le redoux qui pourrait bien enflammer tout ça... Au premier rayon de soleil un peu durable, je traiterai toutes les parois et j'essaierai de refaire mes litières intégralement.
Mon chat, lui, est bien dodu et bien poilu... et n'a plus de plaque sous le cou...

Février 2013 : Nous avons perdu notre petite ânesse Grixa à cause d'une paralysie de l'arrière main qui s'est généralisée. La nouvelle est difficile à accepter mais il faut continuer notre chemin. Heureusement pour les autres tout va bien.
Je continue autant que possible à traiter les sols à la chaux et les locaux au souffre.



Mars 2013 : Toujours pas d'évolution, ni vraiment en pire ni vraiment en mieux. Je traite à l'huile de cade.




Juin 2013 : La pluie n'a quasiment pas cessée de tout l'hiver et le printemps n'est pas mieux... Le temps est très humide et doux. Cependant, proportionnellement au temps propice et à ce que l'on a déjà connu, toujours pas de catastrophe à l'horizon... J'ai vidé et traité les box... Axto déclare quelques plaques mais le poil d'été y apparait déjà. La mue doit y être aussi un peu pour quelque chose. Elady et BB vont bien, le poils est homogène et en bon état... Mon chat, Linux, a de nouveau une plaque crouteuse dans le cou comme chaque été... Je traite les croutes avec un spray à base de cortisone et j'ai recommencé Fulviderme car j'ai quand même un doute que ce soit la teigne. J'ai de nouveau désinfecté tout le garage, où il dort, et lavé sa couverture. Mieux vaut prévenir que guérir...

Août 2013 : Après un démarrage un petit peu douteux, nous passons l'été sans encombre... Yeees !!! Je prévois un nouvel épandage de souffre avant l'automne quand même mais pour l'instant tout le monde est beau et en état... J'ai même pu entreprendre quelques sorties avec Elady... Et Linux n'a actuellement plus aucune plaque... Mais "Chat échaudé craint l'eau froide !", je reste vigilante et surveille. Prochaine étape : l'automne !!!

Septembre 2013 : RAS.... Yeees !!! Quel petit rond sur Axto mais le doute subsiste que ce soit vraiment la teigne... J'applique un peu d'huile de cade diluée par acquis de conscience...
Je prévois un dernier épandage de soufre avant la baisse des températures...


Deuxième partie :

 La Teigne : description et traitements

Description
Globalement, la Teigne est une affection de la peau causée par des champignons microscopiques qui se nourrissent de la kératine des poils et de la peau. Il existe plusieurs types d'organismes responsables de la Teigne mais d'une manière générale, tous ont cette particularité de se développer sous forme de spores sur et/ou dans la peau et les poils de manière + ou - concentrique ; on constate alors l'apparition de lésions circulaires plus ou moins enflammées, squameuse et où le poils se casse ou tombe. Les premières lésions apparaissent entre 15 jours et 1 mois d'incubation, aux extrémités et plus particulièrement au niveau de la tête (oreilles, museau, menton, tempes...). À un stade plus avancé, on en trouve sur toutes les parties du corps.
La Teigne est une pathologie bénigne et généralement sans danger pour un animal en bonne santé mais elle est disgracieuse, et surtout terriblement contagieuse, principalement entre individus d'un même groupe, mais selon la souche en cause, elle peut aussi être transmise à l'homme. Elle se transmet par contact direct avec l'animal contaminé, ou indirect avec du matériel contaminé. C'est la principale raison pour laquelle il vaut mieux la traiter. Malheureusement, elle s'avère rebelle et les récidives ne sont pas rares.
Les microorganismes responsables de la teigne sont très résistants et peuvent survivre plusieurs mois, voire plusieurs années, dans leur environnement. Ils ont besoin d'air pour survivre et se développer, c'est pourquoi l'une des premières méthode consiste à les étouffer par application d'une substances huileuse. Le printemps et l'automne sont propices à leur développement (douceur et humidité). En hiver, le froid ralentit leur développement. En été, les fortes chaleurs et les longues expositions à une lumière plus intense auraient tendance à les détruisent semble-t-il mais il arrive bien souvent que la maladie réapparaisse à l'automne si un traitement des locaux n'a pas été entrepris et si l'environnement reste contaminant.
D'une manière général, sur des individus en bonne santé, il semble que la teigne puisse se résorber spontanément au bout en 2, 3 ou 4 mois si rien n'est entrepris et les animaux finiraient par développer une immunité naturelle mais somme toute relative et temporaire.


Observation personnel

Sur la jument :
Les premières lésions dépilées apparaissent autour des tempes, puis plus généralement sur la tête. Au niveau des épaules puis par la suite, d'autres cercles apparaissent le long de la colonne vertébrale et sur les jarrets.

Sur les ânes :
Les lésions sont plus difficiles à voir car les poils sont plus longs et très serrés. Il faut vraiment soulever le poil pour les découvrir mais d'une manière générale elles apparaissent d'abord sur les tempes, les joues et la croupe. Puis, d'autres apparaissent derrière les coudes, le long de la colonne, sur les oreilles et sur le poitrail. Sur le mâle adulte, cela se traduit davantage par des zones de poils cassés notamment sur la croupe. Sur l'ânesse, se sont des grandes plaques sans poils.


Le traitement vétérinaire
Le premier traitement vétérinaire est l'Imavéral (solution à diluée dans l'eau), à raison de 4 applications tous les 3 à 4 jours. On peut n'appliquer le produit que sur les lésions (à la brosse, au gant de toilette, à l'éponge ou au pulvérisateur selon l'animal) mais plus l'application est étendue mieux c'est et il est fortement recommandé d'appliquer le produit sur l'ensemble du corps de l'animal. Ce produit peut aussi être utilisé pour le traitement du matériel d'élevage et de soin, les bâtiments, etc... sous forme de solution Clinafarm mais le prix reste dissuasif.
Il existe également des traitements par voie orale à base de griséofulvine (Dermogine notamment), en poudre, à ajouter à l'alimentation. Le dosage se fait en fonction du poids et doit être relativement précis car il semblerait quand même que cette molécule ne soit pas très bonne pour le foie (donc éviter les surdosages) et les rechutes sont fréquentes en cas de sous-dosage.
Pour les petits animaux, tels que les chats, la molécule existe sous forme de comprimé (Tel que Fulviderme)
Ces deux traitements sont malheureusement coûteux mais nécessaire. L'idéal étant même de les combiner : le traitement interne permettant de stabiliser et stopper la progression de la maladie et le traitement externe permettant de traiter les surfaces atteintes et ainsi de limiter la contagion.
Ceci dit, outre le traitement des animaux, la teigne nécessite également la décontamination de tout l'environnement en contact direct avec les animaux (bâtiments et matériel d'élevage et de soin, sols...). Pour éviter toute rechute, il faut détruire tous les spores présent dans l'environnement et susceptible d'entrer en contact avec l'animal. Pour cela, il faut choisir des produits efficaces contre les spores : Vircon, Solution Clinafarm, Eau de javel (pure ou à la plus forte concentration possible), TH5..., traiter ou jeter le matériel, utiliser du matériel différent pour chaque individu, ramasser et brûler les poils tombés. Le feu est la méthode la plus radicale quand elle peut être appliquée.


Les traitements parallèles, astuces et méthodes anciennes
A ce jour, la France ne fait pas encore partie des pays ayant le mieux développé les traitements contre le teigne. Si d'autres pays, comme le Canada ou l'Angleterre, possèdent même un vaccin, en France, il est seulement annoncé mais n'est pas encore commercialisé.
Ceci dit, les traitements vétérinaires dont nous disposons actuellement, bien que reconnus efficaces, ne sont pas toujours suffisants pour éviter une rechutes. Les laboratoires commercialisant ces produits conseillent d'ailleurs souvent eux-même des mesures sanitaires à mettre en place parallèlement au traitement.
En effet, la teigne est un parasite insidieux et très résistant, qui nécessite une décontamination soignée de tous les individus infectés ou exposés et de leur environnement si l'on veut éviter toute rechute. C'est pourquoi il est intéressant et parfois bien utile de connaitre d'autres méthodes de traitement contre la teigne. Notamment, celles utilisées jadis par nos ancêtres, et souvent aussi moins coûteuse, que chacun pourra mettre en place et appliquer selon ses besoins, ses propres moyens et l'étendu du problème.


POUR LES ANIMAUX :
1• La première chose à faire, idéalement et dans la mesure du possible, dès apparition ou constat des premiers symptômes, est la mise en quarantaine du ou des animaux infectés afin de limiter la propagation et l'extension de la maladie. Les animaux en question pourront ainsi être traiter sans risque de contagion pour les individus sains, et les bâtiments pourront également être déinfectés sans risque de recontamination.

2• On peut envisager la tonte de l'animal. Mais on ne le fera que si la saison et la météo à long terme le permettent, et, de préférence, seulement si cela facilite l'application du traitement et s'avère utile à son bon fonctionnement. Par exemple, s'il s'agit d'un animal à poils longs, la tonte permet de supprimer les poils contaminés et infectants, de limiter les zones de prolifération et de faciliter l'application des traitements locaux (onguents, lotions, etc...)

3• L'eau de javel, même diluée à 5%, est efficace contre tous les micro-organismes - microbes, spores, bactéries... - et peut être utilisé (diluée à 5%) en lavage.

4• On peut également envisager de laver l'animal à la Vétédine (= Bétadine Scrub -la rouge- pour les animaux : le prix est le même mais le dosage un peu plus fort et le conditionnement plus grand). La teigne est sensible aux molécules iodées.

5 • Ajouter quelques gousses d'ail ou 2 ou 3 gouttes d'HE d'Ail dans la ration de vos équidés. L'ail est un antiparasitaire en tout genre et il assainit le sang.

6• L'huile essentielle d'Arbre à Thé est efficace contre la teigne.
Le plus efficace, dans le cas où les lésions sont assez petites et peu nombreuses, est d'appliquer quelques gouttes pures directement sur les lésions en débordant le plus largement possible autour, et de renouveler plusieurs fois par jours.
On peut également dilué l'HE dans une huile végétale afin de constituer un corps gras qui étouffera le champignon accompagné du principe actif de l'HE qui le traitera. Dans ce cas, on peut réduire le nombre d'application à 1 à 2 fois par jour. Comptez 5 à 10 gouttes d'HE pour une cuillère à soupe d'huile.

7• L'huile de cade peut-être utilisée, diluée à 50% dans une huile végétale, en application sur les lésion et largement autour. L'application de matière grasse prive les spores de teigne d'oxygène et contribue à leur destruction. L'huile de cade traite tous les problèmes de peau et semble avec une action contre la teigne : elle assainit, traite et son odeur forte éloigne les insectes.

8• On peut réaliser une pommade en mélangeant de la fleur de soufre dans de la graisse que l'on appliquera sur les lésions. Eloigne également les insectes.

9• J'ai entendu parler également d'application d'huile de vidange.



POUR LES LOCAUX ET L'ENVIRONNEMENT :
1• Commencer par un nettoyage soigné des surfaces et matériels à traiter. Haute pression pour les bâtiments, lavages à 90C°, brossage, vapeur sous pression haute température.... Les hautes températures désactivent la plupart des produits actifs mais éliminent à elles seules une partie du problème. Supprimer les litières. Jeter les couvertures, tapis et autres objets contaminés si possible.
Les traitements à base d'eau ou de liquide doivent s'effectuer du haut vers le bas.

2• Un traitement par le feu peut être entrepris dans la mesure du possible avec un chalumeau à gaz. Passer la flamme sur les surfaces à traiter sans attendre que celle-ci noircisse ; mieux vaut passer plusieurs fois. Traiter de gauche à droite en remontant, d'un mouvement lent et régulier.

3• L'eau de javel est idéale. Elle détruit tous les micro-organisme. Elle est bactéricide, fongicide, sporicide... A pulvériser aussi pure que possible partout où cela est possible et particulièrement les zones de contact direct avec les animaux.
Diluée, on peut aussi y faire tremper le matériel qui peut supporter ce type de traitement

4• Clinafarm solution est l'équivalent de l'Imavéral mais à destination du matériel d'élevage. Plus coûteux que l'eau de javel, l'avantage est de pouvoir l'appliquer sur des surfaces où l'on ne peut pas utiliser l'eau de javel (tel que les tissus). Par ailleurs, il s'agit d'un produit spécialement conçu pour  traiter le matériel contre les teignes, mycoses, kerions... (désinfectant anti-aspergillaire et antidermatophytique).
Clinafarm existe aussi sous forme de bougie fumigène pour le traitement d'espace clos. La fumée permet l'infiltration du produit actif contre la teigne dans les moindres recoins.

5Vircons est une poudre à diluée dans l'eau. On obtient une solution rose utilisable pour le matériel d'élevage, les bâtiments, la maison, etc... efficace contre la teigne. Spécialement conçu pour la désinfection et le traitement de l'environnement des animaux domestiques et d'élevage, il n'est pas toxique.

6• Un épandage de lessive de soude sur les sols en terre battue assainit en profondeur. On peut également épandre la soude sous forme de cristaux sur le sol préalablement mouillé.
La chaux vive sur les sols en terre battue assainit en surface : épandre la chaux de manière homogène et arroser (attention aux éclaboussures éventuelles - l'opération n'est pas sans risque il faut se protéger). On peut également utiliser la chaux pour le traitement des pâtures et des haies suspectes.

7• Pour les pâtures, un épandage de cyanamide calcique sur les pâtures aura également un effet assainissant en plus de son apport en engrais calcaire.

8• Un poudrage au soufre des locaux, parois, sols, buissons et pâtures est aussi un remède pour traiter l'environnement. Le soufre est un antifongique naturel utiliser en agriculture bio et en viticulture. Anciennement, contre la teigne, on pendait des branches de houx au plafond des étables (hypothèse d'explication : exsudation de composés soufrés par les feuilles et les boules). Préférez un épandage par temps doux... En dessous de 15°C il sera inactif...




Vous trouverez également des informations sur la Teigne sur ce site http://www.adq.org/maladies/teigne.htm

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